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Existe-t-il des freins pour les patients sous traitements de substitution aux opiacés à aborder leur addiction avec un médecin généraliste ? Étude menée en centre d’addictologie.

2020
Santé
Auteurs Physiques
  • DUVOID (Ellen)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université Clermont Auvergne
Résumé
Depuis 2014, une diminution des bénéficiaires ayant une prescription de traitement de substitution aux opiacés (TSO) provenant uniquement des médecins de villes est constatée au profit des centres spécialisés ou des prescriptions mixtes. Nous savons que les médecins généralistes (MG) rencontrent des difficultés à suivre les patients sous TSO. Mais ceux-ci ne ressentent-ils pas également des difficultés à aborder leur addiction avec un MG? OBJECTIF : Rechercher s’il existe des freins pour les patients sous TSO à aborder leur addiction en consultation avec un MG et étudier les raisons pour lesquelles elle n’est pas abordée en consultation. MÉTHODE : Étude quantitative descriptive et analytique, multicentrique, menée à l’aide d’un questionnaire anonyme distribué dans les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) en Auvergne-Rhône-Alpes. RÉSULTATS : Nous avons obtenu 146 réponses. Selon notre étude, le fait que le médecin traitant ne soit pas au courant de l’addiction est un frein pour l’aborder en consultation. En revanche, le fait de ne pas avoir de médecin traitant, de ne pas vouloir être suivi par un MG pour l’addiction et le fait de penser que le MG n’est pas capable de suivre les patients par rapport à leur addiction ne sont pas des freins pour l’aborder en consultation. Le fait d’avoir peur du jugement, de la rupture du secret médical et le fait que le MG ne soit pas assez spécialisé sont des raisons de ne pas aborder l’addiction en consultation. CONCLUSION : Malgré de nombreuses avancées sur le sujet, nous ne pouvons que constater que certaines difficultés subsistent pour les patients en consultation avec un médecin généraliste. Le dépistage systématique des conduites addictives en consultation, la création d’un lien de confiance plus important et le rappel du secret médical en début d’entretien pourraient être des pistes pour améliorer le ressenti des patients.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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