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Évaluation des besoins de soins en addictologie chez les patients âgés de 65 ans et plus : étude rétrospective sur le CHU de Saint-Étienne.

2020
Santé
Auteurs Physiques
  • SAUVAGE (Alexia)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
La croyance générale voudrait que les personnes âgées (PA), définies généralement comme les patients âgés de 65 ans et plus, ne souffrent pas ou très peu d’addictions. Cependant, de nombreuses études, pour la plupart américaines, ont des résultats allant contre ses idées. Les études concernant la population française sont quant à elles peu nombreuses, justifiant l’étude de ces problématiques dans cette population. L’objectif de cette étude est d’évaluer de manière quantitative les besoins de soins en addictologie chez les personnes âgées en évaluant le nombre de patients pris en charge et présentant un trouble addictif. Puis, de manière qualitative, nous avons essayé de caractériser le profil de cette population sur plusieurs données cliniques sociodémographiques, addictologiques, psychiatriques et gériatriques. Notre étude consiste en une étude observationnelle rétrospective avec recueil de données informatisées. Nous avons sélectionné l’ensemble de patients âgés de 65 ans et plus, du CHU de Saint-Étienne, des services de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), des urgences, de psychiatrie et d’addictologie, pour lesquels un diagnostic de trouble mental et du comportement liés à l’utilisation de substances ou un trouble des habitudes et des impulsions de type jeu pathologique selon la classification CIM 10 avait été posé en diagnostic principal ou associé, au cours de l’année 2018. L’ensemble des dossiers de psychiatrie et d’addictologie a été sélectionné et un échantillonnage par tirage au sort stratifié a été réalisé pour les patents de MCO et des urgences. 443 personnes âgées présentaient un diagnostic de trouble lié à l’usage de substance. La substance principalement retrouvée était l’alcool et dans une moindre mesure les sédatifs/hypnotiques et les jeux pathologiques. Cette population était essentiellement masculine, présentant une addiction ancienne, sans comorbidité addictive hors tabac mais marqué par l’absence d’antécédent addictologique. Au niveau somatique, les personnes âgées ne présentaient pas de troubles induits par la substance mais avaient un profil polypathologique. Elles étaient le plus souvent autonomes à domicile et ne possédaient pas dans plus de la moitié des cas, d’antécédents psychiatriques. Deux profils distincts semblent se différencier avec des consommations qui diffèrent entre les hommes et les femmes. Il semblerait donc intéressant pour nos pratiques futures de s’appuyer sur ces premiers éléments pour proposer une prise en charge plus adaptée pour cette population particulière. La réflexion autour d’outils de dépistage doit prendre en compte les différences existantes entre les hommes et les femmes car ces derniers ne semblent pas présenter les mêmes caractéristiques dans l’évolution de leur trouble addictif.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (57 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires