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Etude descriptive du devenir à long terme des patients pris en charge pour une encéphalite à anticorps anti-NMDA-R aux CHU de Lyon et de Saint-Étienne.

2020
Santé
Auteurs Physiques
  • CHAIGNE (Anaïs)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
L’encéphalite à anticorps anti-NMDAR est une pathologie auto-immune dont le pronostic fonctionnel s’est considérablement amélioré grâce aux traitements par immunothérapie et à l’ablation de tumeur sous-jacente le cas échéant. La récupération à long terme de cette pathologie touchant une population jeune est encore peu connue du fait d’une description récente de la maladie. L’objectif de cette étude était d’évaluer le devenir fonctionnel et cognitif à long terme des patients pris en charge pour une encéphalite anti-NMDAR et d’identifier les facteurs susceptibles de le modifier. Une étude observationnelle rétrospective a été menée entre 2008 et 2019 chez les patients pris en charge pour une encéphalite à anticorps anti-NMDAR aux CHU de Lyon et de Saint-Étienne. Les caractéristiques démographiques, les données cliniques, les traitements, l’évolution du statut fonctionnel et cognitif à 3, 6, 12, 18 mois puis tous les ans ainsi que l’autonomie des patients ont été recueillies via la base de données BRAINDYS et les dossiers informatisés. L’évolution cognitive a été étudiée à partir de bilans neuropsychologiques réalisés avant 12 mois, entre 12 et 24 mois et au-delà de 24 mois. Des analyses statistiques ont été effectuées pour identifier les facteurs de risque de mauvaise évolution fonctionnelle et cognitive à long terme. 47 patients ont été inclus, de 22 ans d’âge médian, dont 25 avaient bénéficié d’un bilan neuropsychologique. Sur le plan fonctionnel, 77 % des patients présentaient une bonne récupération à 48 mois. Les patients présentant une mauvaise récupération fonctionnelle à 24 mois avaient un mRS plus sévère dès le 9ème mois d’évolution. À 48 mois, 46 % des patients n’avaient pas repris le travail. À 24 mois, 36 % des patients présentaient des troubles cognitifs. Les domaines cognitifs les plus affectés étaient les fonctions mnésiques et exécutives. La rééducation semblait être liée à une meilleure récupération cognitive à 12 mois de suivi. Malgré une bonne récupération fonctionnelle, les séquelles cognitives représentent la principale comorbidité à long terme des patients en rémission d’une encéphalite à anticorps anti-NMDAR et nécessitent une rééducation adaptée afin de limiter la perte d’autonomie chez des patients jeunes pour la plupart.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (52 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires