Pieros

La prévention de consommation d’alcool et de drogues sur le lieu de travail est une mission légale des services de santé au travail depuis 2011. L’objectif de cette étude est d’évaluer les pratiques de prévention des conduites addictives des médecins du travail de la Loire. Une étude transversale descriptive a été menée de septembre à novembre 2019. Le recueil des données s’est effectué auprès des médecins du travail des différents services de santé au travail de la Loire à partir d’un auto-questionnaire s’appuyant sur des questions issues d’une étude nationale. Une comparaison des pratiques de prévention en fonction de la formation en addictologie des médecins du travail a été réalisée. Les résultats ont été analysés de manière descriptive. Parmi les 80 médecins du travail éligibles, 59 médecins ont répondu au questionnaire soit un taux de participation de 73.7 %. Les médecins du travail ont d’avantage tendance à mieux interroger leur patient systématiquement sur la consommation d’alcool (72.9 %) que sur la consommation de cannabis (42.4 %). Le manque de formation en addictologie est l’un des principaux freins rencontrés par les médecins du travail (30.5 %) derrière le manque de temps (61 %). La formation addictologie apparaît significativement liée au type de structure d’exercice en santé au travail, à l’effectif de salariés suivi, à la connaissance du repérage précoce – intervention brève (RPIB) et à la connaissance du réseau d’addictologie. Les médecins du travail sont engagés dans la prévention des conduites addictives même s’il existe des différences de pratiques en termes de prévention suivant les substances. La formation en addictologie semble améliorer les pratiques de prévention et serait à promouvoir auprès des médecins du travail. De même une présentation du réseau d’addictologie aux médecins du travail pourrait les mettre en lien avec les acteurs du réseau et ainsi participer à une amélioration des pratiques.