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Comparaison du dosage des marqueurs sériques du premier trimestre et du volume placentaire pour prédire le risque de pré-éclampsie et de retard de croissance intra-utérin.

2020
Santé
Auteurs Physiques
  • JORDIL (Marie-Pierre)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
Les pathologies vasculaires placentaires regroupent un ensemble de pathologies responsables d’une grande morbi-mortalité materno-fœtale. Actuellement, aucun test de dépistage n’est recommandé pour prédire le risque de survenue d’une pré-éclampsie ou d’un retard de croissance intra-utérin, et aucun traitement médical préventif ou curatif n’a pour l’instant fait preuve de son efficacité. Seule l’aspirine a mis en évidence une réduction du risque de récurrence d’une pathologie vasculaire placentaire. L'objectif principal est d'étudier l’intérêt du dosage des marqueurs sériques du premier trimestre et de la mesure du volume placentaire en combinaison dans la prédiction du risque de survenue de pathologies vasculaires placentaires chez des patientes en population générale. Il s’agit d’une étude de cohorte prospective monocentrique menée dans le service de gynécologie-obstétrique du CHU de Saint-Étienne de mai 2012 à juin 2016. 1 013 patientes ont été incluses. L’étude des caractéristiques maternelles montrait un risque significativement plus important de pathologies vasculaires placentaires en cas de tabagisme, d’antécédent de pathologies vasculaires placentaires, d’antécédent de maladie vasculaire à type d’hypertension artérielle chronique, de lupus, de thrombose veineuse profonde distale et/ou d’embolie pulmonaire et d’accident vasculaire artériel. Les patientes ayant présenté une pathologie vasculaire placentaire avaient des taux plus bas de PAPP-A et de βhCG mais cette différence n’était pas significative. Le volume placentaire était significativement plus bas dans le groupe de patientes ayant présenté une pathologie vasculaire placentaire et ce, aux trois échographies réalisées à 12 SA, 16 SA et 22 SA. La PAPP-A utilisée seule présentait une sensibilité de 28.8 % et une spécificité de 81.1 %. Le volume placentaire seul mesuré à 12 SA présentait une sensibilité de 46.1 % et une spécificité de 76.1 %. La combinaison de la PAPP-A et du volume placentaire présentait une bonne spécificité (93.2 %) et une bonne VPN (92.8 %) mais une sensibilité basse (15.9 %) pour prédire le risque de survenue d’une pathologie vasculaire placentaire. La sensibilité de ces examens est insuffisante pour en recommander sa réalisation systématique en échographie de dépistage. Aucun test précoce n’est actuellement assez fiable pour prédire le risque de survenue d’une pathologie vasculaire placentaire en population générale. Il serait peut-être intéressant de réaliser des études sur de plus grands effectifs en distinguant le rôle de la PAPP-A dans la prédiction de la pré-éclampsie et l’intérêt du volume placentaire dans la prédiction du RCIU.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (34 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires