Pieros

Les papillomavirus humains sont le vecteur d'infections sexuellement transmissibles le plus fréquent au monde. Ils sont pourvoyeurs de cancers dans les deux sexes. Depuis 2021 la vaccination est ouverte aux adolescents de sexe masculin en France. Le médecin généraliste est en première ligne pour les vacciner. L'étude propose d'étudier l'approche adoptée par les médecins généralistes en consultation concernant la vaccination contre les papillomavirus. Etude qualitative, inspirée de la théorisation ancrée des données à partir d'entretiens semi-dirigés. Quinze médecins généralistes en activité dans la région Auvergne Rhône-Alpes ont été interrogés. Les consultations avec les adolescents sont souvent complexes, le médecin devait tenir compte d'un duo « parent-adolescent ». Le médecin apporte des informations sur les conséquences de l'infection à HPV, le lien avec la sexualité et l'efficacité du vaccin. Il peut faire face à des refus concernant le mode de contamination, les lésions possibles, le vaccin. Aborder la sexualité est difficile pour les médecins. Le manque de preuve d'efficacité du vaccin chez les hommes limite sa promotion. Il est nécessaire d'éduquer les adolescents à la sexualité. La campagne de vaccination collective en collège contre les papillomavirus apportera une nouvelle approche pour les adolescents.