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Traumatismes consécutifs aux accidents de trottinettes.

2021
Santé
Auteurs Physiques
  • BAGOU (G.)
  • EBROUSSARD (G.)
  • GERBAUD (C.)
  • HUGENSCHMIT (D.)
  • NDIAYE (A.)
  • TAZAROURTE (K.)
Organismes Producteurs
  • Hospices Civils de Lyon (HCL)
  • UMRESTTE
  • Université de Lyon
Résumé
Les trottinettes connaissent un engouement croissant avec la mise en place des trottinettes en libre-service. Toutefois, leur usage n’est pas sans conséquence sur le risque traumatique. Cette étude a pour objectif de décrire la population et les types de lésions des usagers de trottinettes. Matériel et méthode : Les données proviennent du registre des victimes d’accident de la circulation du département du Rhône qui inclut toute personne blessée ou tuée à la suite d’un accident de la route survenu dans le département du Rhône et pris en charge dans une structure sanitaire privée ou publique. La période étudiée concerne l’année 2019. Les informations recueillies concernent les caractéristiques individuelles, accidentelles, lésionnelles de la victime ainsi que son devenir. Les lésions sont codées grâce à l’Abbreviated Injury Scale (AIS). Les blessés graves sont définis par des lésions d’AIS 3 et plus. Résultats : Au total, 1 186 accidents de trottinette ayant entraîné 1 197 usagers blessés ont été recensés, dont 90 % dans l’hypercentre urbain, avec un nombre d’accidents de trottinettes multiplié par 7,3 entre 2018 et 2019. Cette augmentation a été observée depuis l’été 2018 avec l’introduction de sociétés proposant des locations de trottinettes. L’accident s’est produit seul, sans antagoniste dans 77 % des cas (n = 920). Le port du casque était rare (n = 72 ; 6 %). La grande majorité (n = 869 ; 73 %) des blessés était âgée de 10 à 34 ans, et les 20 à 24 ans (n = 301) représentaient le quart de l’effectif. Pour 11 accidents, il y avait deux blessés usagers de la même trottinette. Il y avait en moyenne deux lésions par victime. Les atteintes graves (MAIS 3 et plus) représentaient 3,8 % des lésions, et il n’y avait pas de différence statistiquement significative pour les lésions graves entre trottinette électrique et trottinette à propulsion humaine (p = 0,20). Comparées aux lésions des cyclistes dont les caractéristiques des accidents sont proches, les blessures de l’extrémité céphalique prédominent chez les usagers de trot- tinette (37 vs 27 % ; p < 0,001). Conclusion : Devant l’utilisation grandissante des trottinettes parmi les modes de déplacement, une évaluation scientifique des victimes de traumatismes est nécessaire pour pro- poser des recommandations visant à limiter les traumatismes graves. Ce travail constitue une première étape vers la surveillance épidémiologique tant en termes de recommandations que d’évolution.
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires