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	Le tabagisme et son sevrage en milieu carcéral : étude épidémiologique descriptive dans une maison d’arrêt de la région Auvergne–Rhône-Alpes.
						2019					
					Santé
					
						Auteurs Physiques					
					- RAYMOND (Solenne)
 
						Organismes Producteurs					
					
						Aucun organisme producteur					
				
						Organismes Commanditaires					
					- Université de St Etienne
 
						Résumé					
					
						En 2003, l’étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) révèle que 77.8 % des individus entrant en prison ont une consommation régulière de tabac, chiffre nettement supérieur à la population générale. Il n’existe que peu d’études concernant le tabagisme et son sevrage dans le milieu carcéral français. Pour répondre aux besoins de santé des détenus et aux objectifs nationaux de lutte contre le tabagisme, les Unités de soins en milieu pénitentiaire (USMP) ont dû mettre en place des projets de soins en lien avec l’aide au sevrage tabagique. En 2015, un projet spécifique d’accompagnement tenant compte des particularités de ces patients a été mis en place à l’USMP d’une Maison d’arrêt de la région Auvergne–Rhône-Alpes en collaboration avec le service de Tabacologie du Centre hospitalier réfèrent. L’objectif principal de cette étude est de déterminer la prévalence du tabagisme à l’entrée en détention et de caractériser la population des fumeurs. L’objectif secondaire est de proposer un état des lieux de la procédure de sevrage mise en place à la maison d’arrêt.  Une étude épidémiologique descriptive transversale uni-centrique rétrospective a été menée à partir de dossiers médicaux. Elle concerne l’ensemble des « entrants », hommes et femmes, majeurs, venant de l’état de liberté et les transferts à la maison d’arrêt en 2016. 523 sujets ont été inclus. La prévalence du tabagisme à l’arrivée en détention est évaluée à 82.7 %. Polyconsommation de substances psychoactives et antécédents psychiatriques sont très présents. 9 % des entrants fumeurs ont effectué une première demande d’aide au sevrage tabagique et 3.7 % ont adhéré au programme en signant le contrat de soin proposé. L’objectif de filtrage des demandes de sevrage (basé sur la maturation de la démarche d’arrêt tout en tenant compte des spécificités et dérives propres à l’univers pénitentiaire) a été rempli. Une majorité des signataires du contrat de soin ont vu leur consommation diminuer (entre 33.3 % et 100 %). En détention, la problématique tabagique est toujours d’actualité 13 ans après la vaste étude DREES et les politiques anti-tabac successives. Malgré le cumul de facteurs péjoratifs, le milieu carcéral peut permettre l’initiation d’un sevrage tabagique. L’incarcération en maison d’arrêt est souvent de courte durée alors que le processus de changement est long. L’enjeu pour les soignants est de prévoir une stratégie de prise en charge individualisée de cette addiction en milieu libre venant compléter la démarche de soin amorcée à la maison d’arrêt. 					
				
							Accès à l'étude						
					Thèse de médecine (63 p.) – Lieu de consultation : BU St-Etienne