Pieros

Les réhospitalisations non programmées sont un enjeu majeur de santé publique. Leur prévention repose sur l'amélioration de la transition entre l'hôpital et le domicile. L'HAD par son rôle de coordination de soins en est un acteur fondamental. L'objectif de cette étude est de décrire le profil des patients réhospitalisés depuis l'HAD, dans un service d'accueil des urgences de la région lyonnaise (HEH, CHLS, Hôpital de la Croix Rousse, Hôpital Louis Pradel, HFME) entre le 1er avril et le 30 novembre 2018 et d'évaluer la pertinence de ces réhospitalisations. Les réhospitalisations concernaient majoritairement des hommes, relativement jeune (73ans) avec des capacités altérées, pris en charge initialement pour des pathologies oncologiques et neurologiques chroniques. Le médecin coordonnateur de l'HAD était le principal décisionnaire du transfert aux urgences mais seulement dans un cas sur deux, suivi de l'entourage. La majorité des patients a été redirigée vers le pôle urgences notamment en UHCD. Le caractère évitable des réhospitalisations était finalement rare. Cependant, pour un trop grand nombre de patients il n'y avait pas de projet thérapeutique défini. La fin de vie est un facteur précipitant de réhospitalisation qui par conséquent impose de renforcer la mise en place d'un projet thérapeutique et, dans le contexte palliatif avec une limitation des soins, d'entourer et éduquer l'entourage pour espérer son application.