Pieros

L'importance de l'activité physique chez l'enfant est connue de tous. Or, le niveau d'activité reste bien en deçà des recommandations de l'OMS et les conséquences de cette inactivité sont de plus en plus prévalentes, en France et dans le monde. Le médecin généraliste à un rôle majeur dans la promotion de ce sujet de prévention, et il peut contribuer à faire évoluer et améliorer ce comportement de santé chez l'enfant. Cette étude a été réalisée dans le but d'analyser les pratiques des médecins généralistes de Rhône-Alpes sur la promotion de l'activité physique chez l'enfant, et ainsi d'émettre des propositions afin d'améliorer cette pratique dans le quotidien du médecin généraliste. L'analyse des pratiques des médecins généralistes a été effectuée grâce à la diffusion d'un auto-questionnaire par voie électronique par le biais de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) de Rhône-Alpes, en février 2023. Il a été transmis largement aux médecins généralistes de la région. Le questionnaire a été réalisé de façon à analyser la relation du médecin généraliste à l'activité physique, l'analyse de ses connaissances et de sa pratique quotidienne sur ce sujet. 264 réponses ont pu être recueillies à la suite de la diffusion du questionnaire. Nous pouvons constater que la promotion de l'activité physique chez l'enfant intéresse la grande majorité des médecins répondants et que ce sujet est très régulièrement abordé dans leur pratique quotidienne. En revanche, les médecins rapportent un manque de formation sur ce sujet et on retrouve un manque de connaissances concernant certaines notions. En effet, de nombreux médecins ne sont pas au fait des recommandations de l'OMS concernant la pratique d'activité physique chez l'enfant. De plus, il existe une confusion entre les termes « activité physique » et « sport » dans les commentaires libres laissés en fin de questionnaire laissant penser à une mauvaise diffusion d'information dans certains cas. Les freins à une promotion plus large, évoqués par les médecins, sont principalement un manque de temps mais également un défaut de connaissance et enfin un manque de motivation et/ou de réceptivité chez l'enfant et son accompagnant. Les solutions proposées afin d'améliorer cette pratique sont d'améliorer le lien avec le milieu de l'éducation et du sport santé, notamment pour les enfants porteurs de pathologies chroniques. Il existe également un souhait d'organiser différemment le temps de consultation en s'attardant sur les enfants considérés comme à risque. Enfin certains médecins proposent de se décharger de ce travail aux dépens du milieu de l'éducation et des pouvoirs publics. Cette étude de pratique permet d'aller dans le sens d'autres travaux réalisés sur ce sujet mais également de tirer d'autres enseignements. Différentes recommandations peuvent être émises à la suite ce travail afin d'améliorer la promotion de l'activité physique chez l'enfant. On peut citer l'importance de repérer les enfants à risque (pathologie chronique, surpoids/obésité) et de les adresser vers des structures spécialisées au besoin. Finalement, cet acte de promotion mérite l'implication de tous et pas seulement du médecin généraliste : le milieu de l'éducation mais également les pouvoirs publics.