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Orientation des patients avec troubles psychiatriques aux urgences par le médecin traitant, influence sur les durées d’hospitalisation et de passage aux urgences: données préliminaires de l’étude OPOSSUM.
2023
Santé
Auteurs Physiques
- RENAUD (R.)
Organismes Producteurs
- Université de Lyon
Résumé
L'augmentation de la prévalence des troubles psychiatrique au fil des dernières années impose à notre système de santé, une demande de soins plus importante. Même si l'articulation avec les acteurs de la psychiatrie peut parfois être décrite comme « difficile », le médecin généraliste s'impose comme un véritable maillon pour le dépistage et traitement des patients psychiatriques avec des troubles « stabilisés », Dans ce cadre, et lors de décompensations psychiatriques non gérables en ambulatoire, le médecin traitant peut-être amené à adresser son patient dans un service d'urgence bénéficiant d'une équipe de psychiatrie affiliée. C'est pourquoi nous avons souhaité étudier si l'orientation d'un patient par le médecin traitant aux urgences générales, pour avis psychiatrique, a une influence sur la durée de son hospitalisation et sur son temps de passage aux urgences. Nous posons l'hypothèse que l'orientation d'un patient par le médecin traitant aux urgences générales, pour avis psychiatrique, est associée à une durée d'hospitalisation plus longue qu'avec un autre mode d'adressage (SAMU/Centre 15, SOS médecin, spontané, proche…etc.), mais avec une durée de passage aux urgences plus courte. Nous avons réalisé une enquête épidémiologique observationnelle monocentrique rétrospective avec les données de l'étude OPOSSUM (Observatoire des épisodes Psychiatriques et de leur Organicité Sous-jacente dans des Services d'Urgences Médicales) issues de l'hôpital Édouard Herriot (Lyon). Nous avons inclus 129 patients dont 118 patients non adressés par le médecin traitant (PNAMT) et 11patients adressés par le médecin traitant (PAMT).Le médecin traitant oriente aux urgences 63% de patients avec des idées suicidaires. Alors que le SAMU/centre 15 adresse quant à lui, 60% de patients avec des intoxications médicamenteuses volontaires. Les patients orientés pour une problématique psychiatrique par le médecin traitant sont pris en charge plus rapidement dans le service d'urgence (9,3h ± 4,6 vs 14,1h ± 1,2, p-value 0,014). Cependant, nous n'avons pu associer significativement ce mode d'adressage des patients à une durée d'hospitalisation plus longue (13,7j ± 4,8 vs 13,3j ± 2,2, p-value 0,25).
Accès à l'étude
Thèse de médecine (62p.) – Disponible à la BU Lyon 1