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Facteurs de risque de maltraitance infantile intrafamiliale: étude cas-témoin dans la Drôme des collines en 2021.
2023
Santé
Auteurs Physiques
- DUQUESNE (L.)
- STOCKER (A.)
Organismes Producteurs
- Université de Lyon
Résumé
Les violences commises envers les enfants dans le milieu intrafamilial sont bien souvent difficiles à repérer tant leurs modes d'expression sont variés. Il est essentiel d'alerter au plus tôt les acteurs de la protection de l'enfance afin d'en limiter les tragiques répercussions. Le médecin généraliste peut jouer un rôle important dans le dépistage et une meilleure connaissance des contextes à risque de maltraitance infantile permettrait d'améliorer son repérage. L'objectif principal de ce travail était d'étudier si, dans la population vivant dans la Drôme des collines en 2021, les facteurs de risque décrits dans la littérature étaient réellement associés à un risque de danger ou à un danger pour l'enfant. L'objectif secondaire était de décrire la population concernée par une information préoccupante (IP) en 2021 dans la Drôme des collines et de préciser les caractéristiques des émetteurs de ces IP. Nous avons réalisé une étude cas-témoins parmi une population d'enfants de la Drôme des collines ayant eu une information préoccupante entre janvier et juillet 2021. Les cas concernaient les enfants pour lesquels un danger ou un risque de danger était mis en évidence lors de l'évaluation médico-sociale. Les témoins étaient ceux pour lesquels il n'était pas montré de risque. L'étude a comptabilisé 171 familles comprenant 311 enfants. La violence psychologique (69% des enfants) et la négligence (45%) étaient les types de maltraitance le plus fréquemment rapportés par les informations préoccupantes, suivis par la violence physique et enfin sexuelle. Les facteurs de risque ressortis clairement significatifs dans notre étude étaient les suivants : les conflits et/ou la séparation au sein du couple, l'isolement social, la monoparentalité, le faible statut socio-économique, les troubles du comportement et/ou des apprentissages et les antécédents de violence dans la fratrie. L'éducation nationale (35%) et les acteurs de santé (27%) représentaient la majorité des émetteurs de ces informations préoccupantes. Néanmoins, une seule IP a été émise par un médecin généraliste.
Accès à l'étude