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Évaluation quantitative d’impact sur la santé de la pollution de l’air ambiant en région Auvergne-Rhône-Alpes pour la période 2016-2018

2022
Santé
Auteurs Physiques
  • YVON (Jean-Marc)
Organismes Producteurs
  • Santé publique France Auvergne-Rhône-Alpes
Résumé
Contexte – La pollution atmosphérique constitue un enjeu environnemental majeur pour la santé, en France et dans le monde. De nombreuses études toxicologiques et épidémiologiques mettent en évidence les multiples effets néfastes de la pollution de l’air extérieur sur la santé. Une évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) de la pollution de l’air ambiant a été réalisée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour permettre aux acteurs locaux de mesurer les bénéfices potentiels de l’amélioration de la qualité de l’air sur la mortalité et différents indicateurs de santé sur leur territoire. Méthode –  Pour estimer l’exposition moyenne de la population à la pollution de l’air dans toutes les communes de la région, les concentrations en particules fines de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5) et en dioxyde d’azote (NO2 : polluant traceur de la pollution liée au trafic) issues d’une modélisation à fine échelle (période 2016-2018), ont été reliées à des données de population. L’impact de ces polluants a été évalué en considérant les événements de santé suivants : décès, hospitalisation pour accident vasculaire cérébral (AVC), survenue de cancers du poumon, recours aux urgences pour asthme chez l’enfant. Résultats – Chaque année, en Auvergne-Rhône-Alpes, près de 4 300 décès seraient attribuables à une exposition de la population aux PM2,5 et 2 000 décès à une exposition de la population au NO2, représentant respectivement 7% et 3% de la mortalité totale annuelle. Ces deux résultats ne peuvent cependant pas être additionnés car une partie des décès peut être attribuée à l’exposition conjointe à ces deux polluants. Cette étude évalue également que près de 200 cancers du poumon, 780 AVC et 550 passages aux urgences pour asthme chez les enfants seraient attribuables à l’exposition aux PM2,5. Conclusion – Ces résultats confirment l’impact important de la pollution de l’air ambiant sur la santé de la population de la région et tout l’intérêt de renforcer les actions d’amélioration de la qualité de l’air, notamment au niveau local.
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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