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Évaluation du programme de promotion de la santé en matière de vie intime affective et sexuelle « Les Ateliers de l’Amour ».
2025
Santé
Médico-Social
Auteurs Physiques
- CHEVALIER (A.)
- GONON (V.)
- GOTTARELLI (C.)
- KORDIC (H.)
- MAQUINGHEN (S.)
- MARTIN DE CHAMPS (C.)
- MEDINA (P.)
- MEHALLA (M.)
Organismes Producteurs
- Observatoire Régional de la Santé Auvergne-Rhône-Alpes (ORS Auvergne-Rhône-Alpes)
Organismes Commanditaires
- La Compagnie du Savon Noir
Résumé
Les objectifs étaient de réaliser une évaluation de processus, et dans la mesure du possible de résultats, du programme « Les Ateliers de l’Amour », mené sur deux années, dans différents résidences pour personnes en situation de handicap mental ou psychique, auprès des bénéficiaires du programme et des professionnels des ESMS impliqués dans le déploiement du programme,
Cette évaluation a été menée à l’aide de deux outils :
1/ Une enquête par questionnaires. Ces questionnaires ont été passés en amont et en fin de déploiement du programme et des modules spécifiques à la première et à la deuxième année de déploiement du programme. Ils ont été traduits en FALC et leur passation a été accompagnée pour permettre aux personnes en difficultés avec l’écrit de participer à cette évaluation. Cette enquête par questionnaires est à la fois innovante et expérimentale : elle a porté sur environ 70 personnes et a permis de mesurer les écarts de connaissances et les évolutions des représentations avant et après le déploiement du programme. Néanmoins, les questions sur les compétences psychosociales demeurent difficiles à élaborer pour être bien comprises par les répondants et pour être analysables. Enfin, des personnes ayant des niveaux de compréhension et verbalisation très différents, selon la nature de leur handicap, ont été intégrées dans le même corpus de répondants. Des enjeux de protection des données personnelles et sensibles, mais aussi une volonté de ne pas stigmatiser les répondants ont encouragé la non distinction des différents handicaps.
2/ Une enquête qualitative par entretiens collectifs avec les bénéficiaires du programme, et avec les professionnels des établissements impliqués dans le déploiement du programme. Les participants à l’enquête ont pu s’exprimer librement, avec leurs mots et forme de verbalisation, pour faire part de leur point de vue sur ce que leur a apporté ce programme. Cette approche très souple apparait comme facilitant grandement l’expression des personnes en situation de handicap mental.
Les deux volets de l’étude convergent clairement sur le fait que les personnes en situation de handicap mental ou psychique bénéficiaires du programme, ont amélioré leurs connaissances (consentement, droit à l’auto-détermination, anatomie, contraception et sexualité, ressources d’aide et de santé) et ont pu faire évoluer leurs représentations sur l’importance du consentement et sur les comportements possibles à avoir pour se protéger d’une agression, la possibilité de parler de sexualité de manière respectueuse et sans tabou, et sur la possibilité de demander de l’aide en cas d’inquiétude ou d’agression.
Ce programme a été également apprécié des professionnels impliqués dans son déploiement, au sein des établissements : ils observent un apaisement et une meilleure capacité des bénéficiaires à dialoguer sur les questions de vie intime, affective et sexuelle. Ce programme a également permis l’émergence d’une culture commune au sein des équipes qui facilite l’appréhension de ce sujet avec les personnes en situation de handicap (particulièrement sur le droit à l’auto-détermination en matière de sexualité, chez les personnes en situation de handicap mental ou psychique).
Le programme peut, lors de certaines séances, présenter un trop grand nombre d’informations pour certains bénéficiaires et il est très chronophage à mettre en place pour les professionnels des établissements, mais son contenu atteint globalement ses objectifs,
Cette évaluation a été menée à l’aide de deux outils :
1/ Une enquête par questionnaires. Ces questionnaires ont été passés en amont et en fin de déploiement du programme et des modules spécifiques à la première et à la deuxième année de déploiement du programme. Ils ont été traduits en FALC et leur passation a été accompagnée pour permettre aux personnes en difficultés avec l’écrit de participer à cette évaluation. Cette enquête par questionnaires est à la fois innovante et expérimentale : elle a porté sur environ 70 personnes et a permis de mesurer les écarts de connaissances et les évolutions des représentations avant et après le déploiement du programme. Néanmoins, les questions sur les compétences psychosociales demeurent difficiles à élaborer pour être bien comprises par les répondants et pour être analysables. Enfin, des personnes ayant des niveaux de compréhension et verbalisation très différents, selon la nature de leur handicap, ont été intégrées dans le même corpus de répondants. Des enjeux de protection des données personnelles et sensibles, mais aussi une volonté de ne pas stigmatiser les répondants ont encouragé la non distinction des différents handicaps.
2/ Une enquête qualitative par entretiens collectifs avec les bénéficiaires du programme, et avec les professionnels des établissements impliqués dans le déploiement du programme. Les participants à l’enquête ont pu s’exprimer librement, avec leurs mots et forme de verbalisation, pour faire part de leur point de vue sur ce que leur a apporté ce programme. Cette approche très souple apparait comme facilitant grandement l’expression des personnes en situation de handicap mental.
Les deux volets de l’étude convergent clairement sur le fait que les personnes en situation de handicap mental ou psychique bénéficiaires du programme, ont amélioré leurs connaissances (consentement, droit à l’auto-détermination, anatomie, contraception et sexualité, ressources d’aide et de santé) et ont pu faire évoluer leurs représentations sur l’importance du consentement et sur les comportements possibles à avoir pour se protéger d’une agression, la possibilité de parler de sexualité de manière respectueuse et sans tabou, et sur la possibilité de demander de l’aide en cas d’inquiétude ou d’agression.
Ce programme a été également apprécié des professionnels impliqués dans son déploiement, au sein des établissements : ils observent un apaisement et une meilleure capacité des bénéficiaires à dialoguer sur les questions de vie intime, affective et sexuelle. Ce programme a également permis l’émergence d’une culture commune au sein des équipes qui facilite l’appréhension de ce sujet avec les personnes en situation de handicap (particulièrement sur le droit à l’auto-détermination en matière de sexualité, chez les personnes en situation de handicap mental ou psychique).
Le programme peut, lors de certaines séances, présenter un trop grand nombre d’informations pour certains bénéficiaires et il est très chronophage à mettre en place pour les professionnels des établissements, mais son contenu atteint globalement ses objectifs,
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