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Diagnostic du diabète de type 1 chez les enfants et les adolescents : évaluation des connaissances et sensibilisation des médecins généralistes de l’Ardèche.

2019
Santé
Auteurs Physiques
  • GIRARD (C.)
Organismes Producteurs
  • Université de Lyon
Résumé
Le diabète de type 1 a vu son incidence doubler durant les vingt dernières années. L'Association des Jeunes Diabétiques (AJD) mène une campagne de prévention de l'acidocétose inaugurale, estimée à 43,9%. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer les connaissances des médecins généralistes Ardéchois dans la prise en charge diagnostique du diabète de type 1 et de relever les causes des diagnostics tardifs. L'objectif secondaire est une sensibilisation concernant ce diagnostic afin de diminuer la fréquence de l'acidocétose inaugurale. Il s'agit d'une étude quantitative descriptive rétrospective auprès des 283 médecins généralistes Ardéchois, élaborée via un questionnaire de l'AJD. Le premier envoi a eu lieu le 28 novembre 2018 via l'ordre des médecins suivi d'une relance téléphonique et enfin le dernier envoi le 29 janvier 2019. Sur les 71 réponses (25 %), 52% des médecins se sentaient fortement impliqués dans ce diagnostic. Pour 39% des praticiens, le diabète n'existait pas avant 2 ans. Le syndrome polyuro-polydipsique était reconnu par 94% des médecins et l'énurésie par 56%. 52% évoquaient l'obésité ou les antécédents familiaux comme facteurs de risque. 83% utilisaient la bandelette urinaire au cabinet dès suspicion diagnostique mais 70% pensaient qu'une biologie en ville étaient nécessaire avant toute prise en charge thérapeutique. 70% d'entre eux adressaient l'enfant aux urgences dans l'immédiat, dès suspicion diagnostique. Les connaissances sont plutôt bonnes mais l'urgence ne semble pas toujours au premier plan, avec la réalisation de biologies en ville retardant le diagnostic. L'omniprésence du diabète de type 2 dans leur pratique peut expliquer ce type de confusions. Les plus jeunes enfants sont sujets aux erreurs diagnostiques avec une énurésie plus fréquente et peu reconnue, alors que l'on constate un rajeunissement de l'âge au diagnostic. Cette étude a permis d'étendre le registre des données nationales de l'AJD et à la fois, de sensibiliser les médecins à cette pathologie, avec notamment l'envoi des réponses au questionnaire accompagnées d'une fiche d'aide au diagnostic à la fin du recueil. Des messages clés sont à diffuser aux médecins mais aussi aux familles ; reconnaitre l'énurésie comme symptôme d'alerte, privilégier un diagnostic rapide par une bandelette urinaire au cabinet et sensibiliser sur les signes de gravité, afin d'adresser l'enfant aux urgences dans les meilleurs délais.
Accès à l'étude
*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


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