Pieros

Les personnes avec une déficience intellectuelle ont un risque plus élevé de développer un cancer colique ; le cancer du sein survient plus tôt et est plus souvent disséminé. Cependant, le taux de réalisation du dépistage organisé des cancers reste inférieur à la population générale. L'objectif est de comprendre les particularités du dépistage organisé des cancers chez les personnes avec une déficience intellectuelle et effectuer un focus sur une action de promotion en Auvergne-Rhône-Alpes. Une étude qualitative a été menée dans deux foyers par observation et entretiens semi-dirigés avec des professionnels et des résidents avec une déficience intellectuelle. L’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes a mené un projet pour « l’accès à la prévention et au dépistage des cancers » basé sur un recensement et une sensibilisation des acteurs. Dans les établissements, l’infirmière exerce un rôle central au sein de « l’équipe éducative » et apporte une « aide réelle ». Elle devient experte de l’information à donner, pour favoriser la réalisation du dépistage. Les difficultés rencontrées pour la réalisation du dépistage sont peu spécifiques. Le dépistage est une frontière entre une surmédicalisation pour les familles et une prévention du sur-handicap pour les professionnels. Il reste imprégné de tabous autour de la représentation du cancer et de la sexualité. Grâce au projet de l’Agence régionale de Santé, des outils sont disponibles pour une sensibilisation des personnes avec une déficience intellectuelle. Les difficultés persistantes à la réalisation du dépistage sont une exacerbation de celles rencontrées en population générale.