Pieros

CONTEXTE : le cancer est une pathologie fréquente avec 382 000 nouveaux cas en 2018. La prise en charge ambulatoire des cancers se développe notamment avec l’utilisation croissante des thérapies orales, nécessitant un relai dans le suivi. Ces changements entrainent une nécessaire coopération entre le médecin traitant et l’oncologue afin d’assurer le suivi du patient pendant la phase de traitement et au-delà avec la prise en charge de l’après-cancer. OBJECTIF : ce travail a pour objectif d’évaluer les difficultés rencontrées et d’envisager les possibilités et propositions d’amélioration pour optimiser la prise en charge des patients en cancérologie. L’objectif secondaire est d’étudier dans une moindre mesure la coopération entre tous les intervenants médicaux et paramédicaux pendant la phase de traitement. MATÉRIELS ET MÉTHODES : pour cette étude, il a été réalisé une étude qualitative auprès de treize médecins (9 généralistes et 4 oncologues) à l’aide d’entretiens semi-dirigés. La grille d’entretien était composée de 7 items. RÉSULTATS : l’analyse des entretiens a permis de décrire les motifs de recours aux soins ambulatoires des patients et les difficultés en résultant lors de la prise en charge. Il est ressorti une nécessité de meilleure communication bilatérale entre oncologues et médecins généralistes, la nécessité d’identifier le parcours de soins du patient, son référent et de mieux appréhender les effets secondaires des traitements. Enfin, il a été montré le rôle central du médecin traitant dans ses différents champs de compétence pour la prise en charge des patients atteints de cancer. DISCUSSION : cette étude s’inscrit dans un projet impliquant différents professionnels libéraux pour améliorer leur coopération. Elle permet d’ouvrir des perspectives pour optimiser la prise en charge ambulatoire des patients en cancérologie. En ce sens, nous émettons des suggestions qui répondent de façon pratique aux difficultés rencontrées.