Pieros

L’incidence des cancers cutanés (mélanomes et carcinomes) est en constante augmentation. Le médecin du travail est donc confronté non seulement à son rôle de prévention et de sécurité au travail, mais aussi à la réalisation d'actions de santé publique telles que le dépistage du cancer de la peau chez les travailleurs. L'objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances des médecins du travail sur les facteurs de risque, professionnels ou non, de connaître leurs pratiques devant un salarié, quant à l’information sur le risque prodigué, les messages de prévention apportés et leurs pratiques médicales. Il s'agit d'une étude transversale observationnelle descriptive pour laquelle un questionnaire de 26 questions fermées à choix multiples a été élaboré, structuré et diffusé en ligne à l'aide du système statistique Lymesurvey®. La population source est constituée de l’ensemble des médecins du travail exerçant dans le département de la Loire. Le taux de participation est de 64 % (46 participants sur 72). Les facteurs de risque professionnels et non professionnels ont été suffisamment reconnus, étant donné l'écart entre la très bonne reconnaissance de facteurs majeurs tels que l'exposition aux rayons UV par rapport à des facteurs peu mentionnés dans la littérature. Les messages de prévention des risques professionnels sont adressés aux travailleurs exposés à des risques professionnels majeurs (78 %), l'intégration du dermatoscope dans l'examen clinique est acceptée (76 %), mais la confiance dans l'utilisation de la technologie de l'intelligence artificielle est faible (26 %). Les médecins considèrent qu'il est important d'améliorer leur formation et d'élargir leurs domaines d'expertise en dermatologie, l'application de technologies telles que le dermatoscope et HA et une collaboration avec un dermatologue référent avec le développement de la télémédecine seraient les bienvenues dans la pratique clinique.