Pieros

La population française consomme trop de sel alimentaire, facteur de risque d’HTA. Cette étude avait pour but d’évaluer les connaissances en sel des patients de médecine générale à partir de la fiche de conseil du Programme national Nutrition Santé éditée par Santé publique France. 2 102 auto-questionnaires anonymes ont été remplis en salle d’attente de 12 cabinets de la région Auvergne–Rhône-Alpes de novembre 2019 à février 2020. L’auto-questionnaire a été créé pour les besoins de l’étude. 23 items issus de 9 questions sur les connaissances en sel ont été analysés un par un et globalement, via un score, allant de 0 à 23 bonnes réponses. Un point était attribué à chaque question à choix unique et à chaque proposition de réponse des questions à choix multiple. La moyenne du score était de 16/23, avec un écart-type de 2.7. Les connaissances en sel des patients de médecine générale de la région Auvergne–Rhône-Alpes semblent correctes dans les grandes lignes mais largement perfectibles pour l’aspect quantitatif et pour l’équivalence entre sel et sodium. Les connaissances en sel sont statistiquement moins bonnes chez les patients n’ayant pas le bac, appartenant aux deux classes d’âge opposées [18-29 ans] et ≥ 70 ans et déclarant ne pas faire attention à leur consommation de sel. L’information délivrée par le médecin généraliste devrait donc cibler les domaines de connaissance pour lesquels il existe le plus de lacunes. Une nouvelle norme sur l’étiquetage permettrait de réduire les connaissances nécessaires aux français pour adapter leur consommation de sel.