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	Hospitalisations et iatrogénie médicamenteuse: prévalence, facteurs de risque, caractéristiques.
						2019					
					Santé
					
						Auteurs Physiques					
					- GRAND (L.)
 
						Organismes Producteurs					
					
						Aucun organisme producteur					
				
						Organismes Commanditaires					
					- Université de Lyon
 
						Résumé					
					
						La iatrogénie médicamenteuse est définie par l'OMS comme tous les effets nocifs, involontaires et indésirables d'un médicament, se produisant aux posologies normalement utilisées chez l'homme des fins prophylactiques, diagnostiques et thérapeutiques, ou pour des modifications des fonctions physiologiques . En France, la iatrogénie médicamenteuse serait responsable de 128 000 hospitalisations et 10 000 décès par an, de 20% des hospitalisations des patients de plus de 80 ans et serait évitable dans 30 à 70% des cas. L'objectif principal de cette étude était de déterminer dans un service de Médecine Post Urgences la prévalence des hospitalisations dues un évènement indésirable médicamenteux (EIM). Les objectifs secondaires étaient d'en analyser les facteurs de risque et les caractéristiques en fonction de l'âge. Ont été inclus tous les patients hospitalisés dans le service de Médecine Post Urgences de l'hôpital de Bourg-en-Bresse du 1er octobre 2017 au 31 mars 2018. Les données ont été analysées de manière rétrospective à l'aide des dossiers médicaux papiers et informatisés. 892 patients ont été inclus. La prévalence d'hospitalisations dues un EIM était de 10,2%. Les patients hospitalisés dans un contexte d'EIM étaient significativement plus âgés que l'ensemble des patients hospitalisés au sein du service (76,9 ans vs 73,6 ans ; p=0 ,01). Il n'y avait pas de différence significative en termes de répartition hommes/femmes et de durée d'hospitalisation dans le service. L'évitabilité moyenne des EIM étudiés était de 77% et significativement plus importante chez les patients de 75 ans et plus (83,3% vs 64,5% ; p=0,04). La consommation médicamenteuse moyenne des patients hospitalisés dans un contexte d'EIM était de 6,6 molécules différentes par jour. Parmi les molécules imputées, les anticoagulants et les antihypertenseurs étaient les plus représentés. La prévalence d'hospitalisations dues à un EIM et les facteurs de risque retrouvés dans cette étude correspondaient aux donnés de la littérature. La vigilance vis-à-vis de la iatrogénie et l'optimisation thérapeutique de la part du prescripteur sont possiblement trop tardives au cours du vieillissement de leurs patients, ce qui les expose un risque accru d'EIM. Les différentes classes médicamenteuses imputées ne présentaient pas les mêmes caractéristiques en termes d'évitabilité et de population concernée. Aussi, les outils de prévention de la iatrogénie doivent être adaptés aux particularités de chaque classe médicamenteuse, en fonction du terrain du patient. L'impact de la iatrogénie médicamenteuse en termes de santé publique et individuelle est difficile à évaluer du fait de méthodes d'analyse variables et non standardisées. Les moyens de lutte contre la iatrogénie se multiplient, à destination de l'ensemble des acteurs du parcours de soin. Au regard de la prise de conscience actuelle vis-à-vis de cette problématique, il sera intéressant de réévaluer ces données dans quelques années.					
				
							Accès à l'étude