Pieros

Les TSA représentent un problème de santé publique. Il existe un retard diagnostique important et les interventions précoces restent insuffisantes en France. Le médecin généraliste, acteur de premier recours, a un rôle de repérage, d'orientation diagnostique et interventionnelle et de suivi de la prise en charge pour les enfants atteints de TSA. Nous avons réalisé une étude observationnelle qualitative auprès de 12 médecins généralistes du Rhône et de l'Isère, par entretiens semi dirigés, afin d'étudier leur ressenti vis-à-vis de leur compétence dans le repérage et la prise en charge des TSA. Les généralistes interrogés possèdent de bonnes connaissances théoriques sur les TSA malgré leur sous-estimation. Leurs compétences dans le repérage sont bonnes, quand le TSA est de forme typique. Ils relèvent tout de même des difficultés dans le repérage, le diagnostic et le suivi de la prise en charge des enfants atteints de TSA. Leur rôle dans le repérage, l'orientation diagnostique et interventionnelle et dans l'accompagnement des familles ne fait aucun doute pour eux. En revanche, leur rôle dans l'annonce du diagnostic et dans le suivi des prises en charge sont variables d'un médecin à l'autre. Ils considèrent le rôle de coordonnateur de la prise en charge des TSA qui leur est alloué par la HAS irréaliste et éloigné de leurs connaissances et des réalités pratiques actuelles pour 75% d'entre eux. Le 4ème Plan autisme prévoit des mesures pour améliorer le repérage et la coordination de la prise en charge des TSA, en adéquation avec les attentes des médecins généralistes : les plateformes Autisme-TND, la mise en place d'outils de repérage des TSA dans le nouveau carnet de santé, l'amélioration de la formation des acteurs du repérage sur les TSA et la réduction du reste à charge des familles par le forfait interventions précoces en sont des exemples.