Pieros

Le dépistage du cancer du col de l'utérus par le Frottis Cervico-Utérin (FCU) est recommandé depuis la conférence de consensus de Lille en 1990, de l'ANDEM en 1994 et par la HAS en 2010 tous les 3 ans à partir de 25 ans, jusqu'à l'âge de 65 ans. Cette étude se place dans la continuité de la thèse du Dr Gojoz qui analysait le taux de frottis faits chez les femmes de moins de 25 ans en 2010 dans la région Lyonnaise. Évaluer le nombre de Frottis cervico utérins fait chez les femmes de moins de 25 ans en 2017 par rapport à l'année 2010 au laboratoire Technipath. Description de la prévalence des anomalies cytologiques chez les femmes de moins de 25 ans, 25-65 ans et les plus de 65 ans. Il s'agissait d'une étude épidémiologique, descriptive, rétrospective et monocentrique menée au laboratoire Technipath à Limonest sur les frottis réalisés du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017 inclus. Les données ont été anonymisées. 215 778 frottis ont été inclus. Chez les femmes de moins de 25 ans, 5,77% de FCU ont été réalisés (vs 12,3% en 2010, p<0,05) avec 13,3% de frottis anormaux (vs 8,11% en 2010, p<0,05). Le taux d'anomalies de bas grade ASCUS et LSIL était de 95,71%. Il n'y a pas eu de FCU en faveur d'un cancer. Chez les femmes de 25 à 65 ans, 8,80% d'anomalies ont été retrouvées dont 93,66% de bas grade. La prévalence des lésions de haut grade augmentaient dans cette catégorie d'âge et 5 cas de lésions en faveur d'un cancer ont été retrouvés. Chez les femmes de plus de 65 ans, 6,64% de FCU ont été réalisés. Le taux d'anomalies était de 3,93% avec une majorité d'ASCUS à 73,67% et une augmentation des lésions de haut grade par rapport aux autres classes d'âge. Cinq cas de cancers ont également été retrouvés. Une meilleure pratique des recommandations a donc pu être constatée à travers cette étude concernant la pratique du frottis chez les femmes de moins de 25 ans en l'espace de 7 ans. La répartition des anomalies cytologiques se rapprochait des données de la littérature malgré un taux d'anomalies global élevé dans notre étude. La mise en place du dépistage organisé permettra, on l'espère, une meilleure couverture de dépistage de la population cible et l'analyse des anomalies cytologiques dans cette tranche d'âge.