Pieros

La médecine générale évolue et la qualité de vie constitue l’un des premiers critères de choix professionnel, ce qui relève d’un effet de genre et de générations. L’attrait pour l’activité salariée continue de s’accentuer au détriment de l’installation en libéral avec des répercussions considérables sur l’accès aux soins. L’objectif principal de cette étude était de montrer une différence de qualité de vie, privée et professionnelle, entre l’exercice libéral et salarié chez les médecins généralistes du département de la Loire. Dans cette étude quantitative, un échantillon de 200 généralistes salariés et libéraux, a été tiré au sort parmi les 1 137 diplômés en médecine générale inscrits au conseil de l’ordre afin de répondre aux 20 items du questionnaire. Nous avons obtenu un taux de réponse de 70 % chez les médecins généralistes interrogés. Les salariés étaient plus satisfaits de leur vie privée avec une note moyenne de 7.7 sur une échelle de 1 à 10 contre 6.8 pour les libéraux. Aucune différence de satisfaction de vie professionnelle et de moral n’avait été trouvée même si salariés et libéraux exerçaient de manière différente. Les scores de qualité de vie n’ont pas été influencés par les facteurs socio-économiques. La carrière des médecins généralistes est de plus en plus modelée par les préoccupations d’ordre privé (vie familiale et loisirs). Les attentes évoluent et l’avenir du système de santé est en jeu puisque les praticiens libéraux assurent un rôle majeur. Le principal axe d’amélioration pourrait être d’adapter les soins ambulatoires, notamment à travers une médecine salariée de premier recours.