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L’incidence de la tuberculose a-t-elle un impact sur le retard diagnostique et sa prise en charge ? : Expérience à partir de deux régions françaises : La Loire et la Polynésie française.

2019
Santé
Auteurs Physiques
  • CHALBET (Sophie)
Organismes Producteurs
Aucun organisme producteur
Organismes Commanditaires
  • Université de St Etienne
Résumé
Analyser le retard diagnostique et la prise en charge de la tuberculose entre deux régions d’incidences différentes. Étude observationnelle, prospective et comparative de deux territoires français : la Loire via le CLAT hébergé au CHU de Saint-Étienne et la Polynésie française par le CCMSIT à l’hôpital du Taone à Pirae (Tahiti). Ont été retenus tous les patients avec une tuberculose pleuropulmonaire et/ou extra thoracique avec atteinte pulmonaire, de diagnostic récent ou en cours de traitement, de novembre 2018 à septembre 2019. Protocole mené par une unique personne dans les deux territoires. Les patients ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire standardisé et adapté à chaque population pour évaluer l’historique des symptômes et les trajectoires de recherche de santé. Au total, 50 patients ont été inclus, 22 dans la Loire et 28 en Polynésie française. Les deux groupes étaient très hétérogènes notamment sur l’âge : Loire (L) 51 ans et Polynésie (P) 38 ans, la nationalité, le niveau d’étude, etc. Le délai total en jours entre les premiers symptômes et le diagnostic de tuberculose soit le retard total était à la limite de la significativité, le délai entre les premiers symptômes et la première consultation médicale (retard patient) de (L) 45 et (P) 33, le délai entre la première consultation médicale et le diagnostic (retard médecin) de (L) 58 et (P) 39 et le délai entre le diagnostic et la mise en route du traitement antituberculeux (retard traitement) de (L) 3 et (P) l. Le facteur associé au retard diagnostique était un nombre total de consultations ≥ 3 : moyenne 340 jours, médiane 154 jours. Il est probablement en lien avec le retard total dans la Loire puisque 64 % des patients ont dû reconsulter devant la persistance du symptôme initial dont 41 % ≥ 3 fois. Les facteurs associés à la réduction du retard étaient la présence de sueurs nocturnes dans les symptômes initiaux, moyenne 79, médiane 53 et la réalisation d’une radiographie pulmonaire 156, médiane 53. Bien qu’à la limite de la significativité, nous retrouvons une différence de retard total en défaveur de la Loire. Cela pourrait-être lié au nombre plus important de consultations pour le même symptôme dans notre département et la moindre réalisation de radiographie pulmonaire. Cela est sans doute induit par une moins bonne connaissance de la maladie, due à la plus faible incidence de la tuberculose dans notre région. Les délais retrouvés sont bien au-dessus de ceux décrits dans la littérature, il serait peut-être intéressant de vérifier la véracité de nos données et dans le cas où elles s’avéreraient exactes, il apparaît urgent de mettre en œuvre des moyens pour réduire ces délais et les risques de transmission associés.
Accès à l'étude

Thèse de médecine (43 p.) – Lieu de consultation : BU de St-Etienne

*L'astérisque indique les organismes ayant changé de dénomination ou ayant cessé leur activité.


Pour compléter ces informations, n'hésitez pas à interroger également la partie Indicateurs et Répertoires